sexualité

Une réalité méconnue: la bisexualité

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Drapeau de la communauté bisexuelle
Drapeau de la communauté bisexuelle

La bisexualité peut être définie comme la faculté chez une personne de ressentir de l’amour et/ou du désir pour une autre personne quel que soit son sexe. Il en découle qu’une personne bisexuelle peut en théorie tomber amoureuse ou du moins éprouver du désir aussi bien pour une femme que pour homme.

Mais cette définition est très loin d’être complète car la bisexualité peut se manifester de manières très différentes d’une personne à l’autre. En effet pour beaucoup de bisexuels il faut prendre en compte une prédominance dans leur sexualité qui peut être hétérosexuelle ou homosexuelle. Ainsi il existe une infinité de formes de bisexualités que l’on peut placer sur une échelle allant de « exclusivement hétérosexuel » à « exclusivement homosexuel », avec pour point central une sexualité qui portera sur les deux sexes à parts égales.

La bisexualité peut aussi être vécue d’une manière concrète ou rester à l’état de fantasme. Bisexualité ne rime pas forcément avec relations multiples. Un bisexuel peut très bien faire le choix d’une vie hétérosexuelle tout en conservant une attirance pour le même sexe qui pourra se révéler et être vécue (ou pas) dans le futur. On peut donc être bisexuel uniquement dans son âme sans forcément le vivre.

Car enfin il faut aussi considérer l’évolution d’une sexualité dans le temps. On ne garde pas toujours la même sexualité toute sa vie. Ainsi, pour prendre un exemple, une personne ayant mené une vie hétérosexuelle jusqu’à ses 40 ans, puis homosexuelle ensuite pourra être considérée comme bisexuelle dans le sens où elle a un vécu à la fois hétérosexuel et homosexuel. Mais elle pourra très bien se considérer exclusivement homosexuelle selon ce qu’elle ressent ou pas pour le sexe opposé.

Ces quelques cas de figure ne constituent en rien une définition complète de la bisexualité, mais donnent une approche de ce qu’est cette forme de sexualité qui a toujours existé, bien qu’elle puisse prendre des apparences très diverses.

L’essentiel à retenir est que chacun doit être libre de vivre sa sexualité comme il l’entend, sans avoir forcément à se définir comme hétérosexuel, bisexuel, ou homosexuel vis à vis de la société.

Que dit-on des bisexuels ? Et que disent-ils d’eux-mêmes ? Hétéro ou homo ? 20%, 40%, allez, 60% bi ? A questions idiotes, réponses 100% garanties sincères et véritables. Même si elles ne sont pas toujours politiquement correctes.

Pleins feux sur les clichés de la bisexualité.

Questions-réponses!

1) La bisexualité n’existe pas !

C’est une affirmation que l’on pourrait discuter à l’infini. En revanche, les bisexuels existent bel et bien, puisque nous sommes là, de chair et d’os ! Et puis, si nous n’existons pas, pourquoi sommes-nous sujets, au rnieux, de tant d’interrogations, au pire de tous ces clichés ?

2) La bisexualité n’est qu’une phase de transition !

Ca dépend. C’est vrai pour certains bisexuels qui finissent par s’installer durablement dans une relation hétéro ou homosexuelle. Pour d’autres, en revanche, la transition doit s’étaler sur l’espace de toute une vie car ils sont toujours bi à 70 ans. Peut-être que la vie toute entière n’est-elle qu’une transition, un passage…

3) La bisexualité n’est qu’une mode !

Rejeter l’incidence de la mode serait naïf. Mais peut-être devrait-on inverser les termes de l’affirmation et constater que c’est la mode qui s’est emparée de la bisexualité. Car enfin, qui oserait nier que les pratiques bisexuelles, si elles n’ont pas toujours été sous le feu des projecteurs, existent de tout temps et en des lieux les plus variés.

4) Les bisexuels sont incapables de se définir !

Si l’on demande séparément à dix personnes qui s’auto désignent comme bisexuelles de définir la bisexualité, il est fort probable que leurs définitions ne seront pas exactement superposables. Mais faites le test auprès de dix pédés, dix lesbiennes ou dix hétéros, le résultat ne sera sans doute pas beaucoup plus probant. A cela rien d’étonnant puisqu’une définition individuelle se nourrit aussi de vécus personnels, et que, par chance, ceux-ci ne sont pas tous identiques. Ainsi, la question est de savoir pourquoi on devrait davantage imposer aux bis la nécessité d’une homogénéité.

5) Les bisexuels sont des traîtres à la cause homo !

Le fait d’être bi n’empêche en rien de militer au côté des gays pour plus de droits et pour une meilleure acceptabilité sociale ; nous y avons tout intérêt. Être bi, c’est, entre autres, être homosexuel. Les bis rencontrent les mêmes problèmes de discrimination, de violence verbale et physique, de moquerie. Quelques bis sont homophobes, peut-être, mais n’avez-vous jamais rencontré de pédés homophobes ? Et quand, dans certains milieux, s’affirmer bi s’avère plus difficile que se dire pédé ou goudou, n’y a t-il pas des questions à se poser ? Espérons qu’il y a de la place pour tous, dans le respect de chacun.

6) Les bisexuels sont incapables de choisir !

Depuis quand le choix implique t-il l’unicité? Avoir deux objets de désir (hommes et femmes) résulte d’un choix au même titre que n’en avoir qu’un. Indépendamment de l’orientation sexuelle, quelle place est réservée au choix dans toute forme de sexualité ?

7) Les bisexuels sont forcément infidèles !

Les bis, tout comme les hétéros ou les homos, sont parfois infidèles. Mais ni plus ni moins. Un bisexuel ou une bisexuelle peut-être en même temps avec un (des) homme(s) et une (des) femme(s), ou tour à tour avec une femme puis un homme, en restant exclusif sur chacune de ces périodes. Mais, d’une certaine façon, peu importe : les bisexuels ne sont pas plus obligés que d’autres de tomber dans les pièges de la justification. Ils n’ont ni plus ni moins que les autres le droit d’être multipartenaires si bon leur semble!

8) Les bis sont tous des obsédés sexuels !

On aimerait bien dire oui. Mais l’activité sexuelle des bis n’est pas plus débridée que celle de leur voisin de palier. Les bis développent la même énergie que ceux qui ne le sont pas : multi-partenariat, vie de couple monogame, célibat par choix ou non.

9) Les bisexuels sont sans points de repère !

C’est un peu vrai. En France, il n’y a pas de visibilité bisexuelle, ni même l’embryon d’une culture bi structurée. Bi-Cause est, à notre connaissance, la seule association de bisexuels de ce pays. C’est pourquoi il faut nous rejoindre et nous soutenir. Enfin, si vous êtes concernés…

10) Les bisexuels sont ceux qui transmettent le SIDA !

Cette affirmation n’a aucune valeur. Ce sont les « comportements » qui sont à risque et non les « groupes ».

Mais parfois cette double attirance demeure, à des degrés divers, et continuera dans l’âge adulte. On peut alors parler de « bisexualité ».

Face à la pression générale de l’ « hétéro normalité » et à une homosexualité de plus en plus reconnue, y compris socialement, l’adolescent ou le jeune adulte peut vivre longtemps dans le doute et souvent se sentir dans l’ obligation morale et sociale de faire un choix…qu’il sera bien sûr bien incapable de faire ! Car, pas plus qu’on ne « choisit » son hétérosexualité ou son homosexualité, on ne choisit pas sa bisexualité.

L’orientation sexuelle – qui n’est pas à confondre avec les notions d’identité de genre ou sexuée (voir infra), ni non plus avec ce qu’on appelle la « bisexualité psychique » (le « masculin » et le « féminin » qui, à des degrés très variables, sont plus ou moins en chaque individu, qu’il soit homme ou femme)- se construit dans les toutes premières années de la vie de l’enfant. C’est non seulement bien avant la puberté, mais aussi avant la période dite « œdipienne » (globalement entre 5 et 8 ans) que se construit la structure psychique de l’orientation sexuelle qui conditionnera la vie affective et sexuelle de l’adolescent et de l’adulte.

Elle est donc déjà faite lorsqu’arrive la période de la puberté et de l’adolescence, c’est à dire lorsqu’elle commence à pouvoir s’exercer concrètement. Il est donc évidemment illusoire de vouloir la changer, et, en ce sens, elle est en quelque sorte « imprévisible ».

Mais l’esprit humain, avec sa variété et sa richesse, ne se résume pas à un système qui serait simplement binaire. Par une sorte de conformisme réducteur, nos sociétés ont tendance à penser le monde de façon simpliste et «  confortable » et ce sur un fond de morale dualiste : homme/femme, bien/mal, riche/pauvre, blanc/noir, droite/gauche,…homo/hétéro… ; on mélange d’ailleurs, ainsi, le sexué, le genre et l’orientation sexuelle. Elles ont aussi tendance à réduire le hétéro/bi/homo « sexuel » à des pratiques physiques alors qu’il s’agit avant tout d’amour et /ou de sentiments.

L’ignorer ou se sentir obligé d’entrer dans ces moules préétablis est souvent pour les personnes bisexuelles, qui se sentent contraintes de s’insérer de ce fait dans ce système binaire, source d’une angoisse et d’un mal-être, en fait infondés, mais qui peuvent être déstructurant.

Le manifeste des bisexuels-les

De l’identité bisexuelle :

La bisexualité a toujours existé. Elle existe parce que nous, bisexuel(le)s, dans notre diversité, déclarons l’être. C’est un sentiment d’être au monde avant d’être un style de vie.

Nous sommes attirés affectivement et/ou sexuellement par des personnes de tout sexe et de tout genre, sans nécessairement avoir de pratiques sexuelles, et nous l’assumons.

Nous aimons vivre nos désirs, nos plaisirs, nos amours, simultanément ou successivement. Nous les vivons, comme chacun, de façon permanente ou transitoire.

Nous nous octroyons un large choix de possibilités sexuelles, de l’abstinence au multipartenariat.

Nous ne différons des personnes monosexuelles que par cette double attirance. Parmi nous, certain(e)s vivent leur bisexualité comme un choix, pour d’autres, elle va de soi. Nous la vivons dans notre identité et/ou dans nos pratiques.

Ce que nous partageons, c’est la volonté de l’assumer en soi et, si possible, avec les autres.

De la dignité bisexuelle :

Notre identité n’est ni plus digne ni moins digne que les identités hétérosexuelle et homosexuelle.

Pour nous, la liberté ne consiste pas seulement en ce que l’on peut choisir sa vie, mais aussi en ce que l’on peut en changer.

Nous ne pouvons nous accomplir si nous devons sacrifier notre bisexualité.

Nous luttons contre toute hiérarchie des genres et remettons en cause la prévalence masculine et la norme hétérosexuelle prépondérante.

Nous refusons également la normativité gaie et lesbienne qui tend à réduire la sexualité aux deux seules catégories hétérosexuelle et homosexuelle.

Nous luttons contre tout ordre normatif masculin ou féminin, qui impose la marginalité aux personnes homosexuelles, bisexuelles, asexuelles, transgenres, intersexuelles, transsexuelles.

Nous sommes pour une bisexualité qui permette à chacun(e) de vivre ses désirs sans être stigmatisé(e).

À cette fin, nous nous employons à prévenir le désarroi des plus fragiles d’entre nous ; cela passe par notre visibilité et par la valorisation de différentes figures d’identification bisexuelles.

Nous souhaitons réduire la biphobie et les multiples difficultés (sociales, familiales, économiques) entraînées par ces discriminations.

Pour ce faire, nous nous élevons contre la catégorisation des comportements sexuels et affectifs décrétée par les pouvoirs et autorités (religieux, médical, juridique, scientifique, médiatique, etc.).

                 Des droits des bisexuel(le)s :

Nous exigeons :

– d’être reconnu(e)s comme bisexuel(le)s quelle que soit notre situation passée ou actuelle

– de voir la bisexualité considérée au même titre que l’hétérosexualité,

– de pouvoir vivre nos inclinations affectives ou sexuelles sans avoir à les justifier

– de pouvoir fonder la famille de notre choix (célibat, couple, multipartenariat) sans avoir à sacrifier notre bisexualité et, dans tous les cas, de voir reconnu notre rôle éventuel de parent, beau-parent, parrain, éducateur,

– de disposer d’espaces où il soit possible de s’exprimer, d’échanger et de partager des expériences avec d’autres personnes bisexuelles,

– que les médias rendent compte de l’existence des bisexuel(le)s au même titre que celle des hétérosexuel(le)s et des homosexuel(le)s,

– que les politiques d’éducation et de prévention, notamment en rapport avec les Infections Sexuellement Transmissibles, traitent la bisexualité avec le même respect et la même importance que les autres orientations sexuelles.

Des devoirs des bisexuel(le)s :

Nous sommes pleinement responsables à l’égard de nos proches et de la société.

Comme dans toute relation affective, nous devons le respect à nos partenaires. Cela oblige, au sein du groupe affectif ainsi constitué, à construire des valeurs/repères acceptées par tous.

   Conclusion :

Par ce manifeste, nous nous déclarons solidaires de toutes les personnes dont la sexualité est injustement marginalisée, réprimée ou exploitée.

Nous défendons le droit à une sexualité sans honte, sans rejet, sans violence.

Respectant chacune et chacun dans sa différence, nous, bisexuel(les)s, luttons pour la liberté de toutes et de tous.

Source: http://www.bisexualite.info/index.php

Ça veut dire quoi refaire sa vie?

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Rollyboy
Rollyboy

 

Ça veut dire quoi refaire sa vie?

 
Bonjour tout le monde!
 
Je m’interroge sur la signification d’une expression souvent utilisée par plusieurs personnes de mon entourage ou bien par des commentaires publiés sur la plupart des quotidiens y incluant bien entendu des courriers du cœur. Il s’agit de «… refaire sa vie avec une autre personne». 
 
Étant célibataire depuis maintenant plus de trois ans, je ne crois pas que ma vie s’est arrêtée depuis tout ce temps. À vrai dire, mon célibat m’a permis de réaliser des projets formidables, de rencontrer des gens intéressants, de nouer des amitiés et de profiter pleinement de ma liberté.
 
Oui, je l’admet, les quelques relations amoureuses m’ont aussi apporté beaucoup de joie, de plaisir, mais aussi leur lot de problèmes inhérents à toutes vies de couples.
 
Ceci écrit, je ne comprends pas d’où vient ce raisonnement selon lequel on «… refait sa vie avec quelqu’un». Notre vie ne s’arrête pas dès la fin d’une relation amoureuse. Elle continue tout simplement sur une autre voie qui, soi-dit en passant, peut être salutaire pour bien des gens.
 
Je suis ouvert à la vie avec ou sans compagne.
 
Et vous? Qu’en pensez-vous?!
 
Amiiés
 
Rolland St-Gelais
Québec (Québec)
Canada

Quelques idées préconçues à éviter!

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Quelques idées préconçues à éviter!

Bonjour tout le monde!

Il m’est venu à l’esprit de vous faire part de ma réflexion sur certaines idées préconçues au sein de la société actuelle. J’ai bien affirmé qu’il s’agit bel et bien de réflexion et que, Dieu m’en garde, je n’ai pas la prétention d’avoir la vérité absolue en ma possession. Lesdites affirmations sont souvent colportées au sein de revues spécialisées dans le domaine de la sexualité. Or, en tant que membre de la gente masculine, il me paraît tout à fait approprié de vous exposer mon point-de-vue sur trois aspects qui, comme un vulgaire moustique osant me piquer au cou, m’agacent depuis plusieurs années.

Je me réfère donc à trois notions précises que sont d’une part, la vision du machisme au sein de la société actuelle et d’autre part, l’importance de la beauté dans le choix de la partenaire de vie. À cela s’ajoute, cela vous surprendra sans aucun doute, l’aspect de la virilité chez un homme ayant un handicap physique apparent.

Il est toutefois primordial de faire un point sur l’utilisation souvent répétée que je fais de l’expression d' »un homme ayant un handicap physique apparent ». Cette expression a été employée par une responsable d’une école artistique ici même à Québec dans l’un de ses courriels lorsque j’avais offert mes services en tant que modèle nu. Lui était-il utile de me rappeler ma situation physique dans laquelle le miroir me renvoie l’image depuis le premier jour de mon arrivée sur terre? Bien sûr que non. C’est une réalité à laquelle je me suis habitué avec tout ce que cela comporte de hauts et de bas. Pour ma part, j’ai accepté d’être ce que je suis et de vivre avec que j’ai. Voilà donc la raison de l’utilisation répétée d’une telle formule. Je suis ce que je suis. Un point, c’est tout.

Maintenant, je reviens aux idées préconçues que l’on devrait absolument éviter au sein de notre société actuelle. Tout d’abord, l’image du machisme est totalement faussée dans le monde occidental. Ce n’est pas parce qu’un homme exprime ses émotions qu’il doit être vu comme un homme rose. Un homme, un vrai selon le sens propre du terme doit un jour ou l’autre faire fi de ses émotions afin de pouvoir affronter les soubresauts de la vie et, dans une certaine mesure à protéger les membres de sa famille. Bref, un homme est un être masculin avec tout ce que cela implique.

D’ailleurs, depuis quand le fait d’être macho est-il un défaut? Un macho au sens propre du terme est ce qui se rapproche le plus de la virilité. Non pas une virilité de type «bête» et sans attache émotionnelle, mais celle qui a pour objectif d’être attentif aux besoins de sa partenaire de vie (et de sexe).

Ensuite, selon le point-de-vue de plusieurs personnes, il semblerait  que la beauté serait qu’un critère parmi  tant d’autres dans le choix de partenaires. C’est absolument faux. Je dirais même qu’il s’agit de l’un des critères les plus importants. À vrai dire, il est inné chez tous les êtres humains. Avouons-le! Nous rêvons tous et toutes, en général, d’avoir des enfants beaux, en santé et avec un potentiel génétique prometteur. Par contre, j’avoue qu’il vaut mieux vivre avec un(e) partenaire intelligente et bonne qu’avec une abrutie au plan machiavélique. Comme quoi tout est relatif dans la vie!

Et, finalement, une autre idée préconçue au sein de la société actuelle consiste à colporter qu’un homme qui a un corps disons-le non-conforme aux critères de perfection ne peut avoir de virilité. C’est faux et archi faux. Bien entendu que les téléromans à l’eau-de-rose, les revues de mode et, une catégorie non négligeable, les films pornos ont une grande responsabilité dans la divulgation d’images masculins où les corps parfaits sont mis à l’honneur.

Personnellement, je rêve de pouvoir un jour tourner dans un film 3X de qualité respectable si cela peut faire tomber bien des préjugés. Ne dit-on pas « Aux grands maux, les grands remèdes »?

Désolé si un tel article ait pu choquer l’un(e) d’entre vous. Je répondais simplement à un article publié sur le web dont voici le lien: http://www.sexploration.ca/quelques-idees-recues-sur-les-hommes/

Merci de m’avoir lu.

Rolland St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Pourquoi un tel blogue?

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Je suis un épicurien.

Pourquoi un tel blogue?

Bonjour!

Je viens de lire un commentaire en réponse au mien à propos de mon blogue érotique sur une page Facebook. Il me semble important d’expliquer les raisons qui m’ont incité à rédiger un tel blogue lequel a reçu plus de 35 741 visiteurs et visiteuses.

L'auteur de ce blogue avec une amie
L’auteur de ce blogue avec une amie

Le principal objectif de mon blogue est de démystifier l’image angélique d’un homme vivant avec un handicap physique apparent. En effet, il y a malheureusement trois images négatives qui circulent au sein de notre société à l’égard de la sexualité des personnes handicapées. D’une part, soit que lesdites personnes n’ont ni désirs, ni de pulsions et, encore moins une vie sexuelle active. D’autre part, qu’elles sont obsédées par tout ce qui a trait à la sexualité tellement elles vivent de la frustration liée à leurs handicaps physiques. Et, enfin, elles doivent absolument trouver un(e) partenaire ayant un handicap physique pour vivre une relation amoureuse et/ou charnelle.

Chose étrange! J’ai fréquenté au cours de ma vie des femmes extraordinaires envers

Quiétude

lesquelles j’éprouve un respect profond et une admiration sincère. Aucune d’entre elles, j’ai bien écrit «aucune,» est handicapée et, encore moins victime de la Thalidomide. Il me paraissait bon de le souligner afin de dissiper tous malentendus possibles.

J’adore la beauté féminine, la nudité vécue avec sincérité et la sexualité qui englobe l’entièreté de l’être humain ainsi que la passion de la… vie. Pourtant, j’ai été très blessé en 1984 à l’occasion d’un triste événement lié au dossier de la Thalidomide. Je ne suis ni un objet, ni un être asexué, mais un homme qui a du caractère et fier de sa masculinité et de sa … virilité.

Par ailleurs, j’ai eu la chance inouïe de poser nu pour des artistes de renom et même pour un photographe érotique professionnel. Croyez-moi sur parole! Ils en ont eu bien au-delà de tout ce qu’ils(elles) espéraient.

Qui plus est! Je le reconnais: je suis un épicurien. Mais, quelle est ma définition de ce terme? Un épicurien est un être de très haute moralité car il reconnait que son droit au plaisir et au bonheur s’arrête là où celui de l’autre commence. De plus, il s’impose une limite à la satisfaction de ses plaisirs afin d’en jouir au maximum. Selon ma conception, le plaisir disparaît lorsque la dépendance pointe le bout de son nez.

En terminant cette note explicative, il est primordiale de retenir que je m’intéresse à plusieurs autres sujets que la sexualité. Le cinéma, la musique, les biographies, le monde artistique et bien d’autres sujets me passionnent au plus haut point.

Bref, je suis un homme bien avant d’être un handicapé.

Merci de m’avoir lu!

Rolland St-Gelais

Québec (Québec)

La performance! Gage de bonheur?

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À méditer!

La performance! Gage de bonheur?

Bonjour tout le monde,

Aujourd’hui, je désire parler d’un sujet des plus invraisemblables au sein de notre société: la performance à tout prix. Et, quand je parle de performance, je fais référence à toutes les games qui empoisonnent le bien-être de tant de personnes. L’on a qu’à prendre, à titre d’exemples, les performances liées au monde du travail, au domaine sportif, aux relations familiales et à la sexualité.

Bien sûr que la liste peut s’allonger encore et encore, mais dans un souci d’exactitude dans mes propos et afin d’éviter tout débordement potentiel, je vais m’en tenir à ceux qui ont été nommés précédemment. Il ne faut pas oublier que le fil conducteur de mon blogue doit tourner sur la diversité de la vie et ses nombreuses composantes.  Toutefois, si j’ai décidé de rédiger un tel texte, c’est pour répondre à une problématique de plus en plus présente au sein de notre société et que je résume par ce qui suit: La performance est-elle un gage de bonheur? À cela s’ajoute bien entendu la « fameuse » performance sexuelle tant exploitée par les revues, les films et les salons d’exposition dédiés à l’érotisme. 

Une définition de la performance est utile pour saisir toute la complexité du problème. D’ailleurs, une telle complexité provient sans aucun doute de la variété du champs dans lequel on se réfère. Voilà pourquoi, on parle de performance dans le domaine sportif comme étant un résultat surprenant, voir qui va au-delà de toutes attentes, face à une compétition précise. On se réfère aussi à la notion de performance lorsqu’il est question d’une action précise dont les buts ont été dépassés. Par exemple, le constructeur d’automobiles « X » a fabriqué le modèle « XYZ » qui saura surprendre sa clientèle à la recherche de sensations fortes et d’efficacité optimale. Enfin, on parle beaucoup de performance sexuelle dans la vie de couple ou de simples partenaires sexuels. Une telle idée est à la source de publicité trompeuse de la part de compagnies plus soucieuses à remplir leurs goussets qu’à satisfaire leur clientèle tant masculine que féminine. Achetez ceci pour donner une fermeté à vos seins et à vos fesses, utilisez cette crème pour faire augmenter la grosseur de votre pénis, prenez ce comprimé pour augmenter votre libido ou celle de votre partenaire, et encore plus insidieux chez certains hommes à notre époque, il faut absolument que votre partenaire féminin ait atteint l’orgasme pour se mériter le diplôme de « bon baiseur ».

Un tel amalgame ne devrait pas existé entre ces trois composantes au sein de la société. Primo, le sport est une relation face à ses capacités physiques, à son endurance et, lorsque l’occasion se présente, à un travail d’équipe. Les équipes qui ont remporté la coupe Stanley l’ont gagné, certes par le talent exceptionnel de certains de leurs joueurs, mais d’abord par l’esprit d’équipe qui les animait. Secundo, les industries n’ont que pour objectif que satisfaire les attentes de leurs actionaires en adaptant leurs offres aux demandes de leur clientèle potentielle, espérant ainsi faire augmenter les ventes de leurs produits. Et, tertio, les relations sexuelles ne doivent pas, et ce en aucun cas, être liées à de la performance. La raison étant qu’il s’agit de relation interpersonnelle où le but recherché est la source du plaisir à la fois partagé et, au risque de se faire passer pour égoïste, pour soi-même. Il est maintenant plus que temps de développer sur ce dernier aspect.

La performance sexuelle est l’une des plus grandes faussetés véhiculées dans notre société post-industrielle. Et qui sont les principales victimes de cette fausseté? Croyez-le ou non, ce sont les hommes. Peur de ne pas pouvoir être à la hauteur de la tâche! Idée récurrente de donner à tout prix un orgasme à sa partenaire sexuelle au point d’en perdre son érection et de lui faire porter le chapeau. Une telle expérience est beaucoup plus fréquente que l’on est porté à le croire. Selon moi, et c’est mon humble opinion, le problème réside dans le fait que l’on se compare à une machine créée pour performer à tout prix alors qu’il en n’est rien. L’homme veut performer et, par conséquent, s’attend de voir chez sa partenaire un orgasme absolu. C’est, autrement dit, le principe de l’effort pour atteindre un résultat immédiat.

Pourtant, il ne peut être ici question d’un effort lorsque l’on fait l’amour. On le fait avant toute chose pour le plaisir de le faire et, surtout pour notre plaisir personnelle. Je veux MON plaisir, mais j’ai pleinement conscience que celui de ma partenaire compte aussi puisque les deux, c’est-à-dire le sien et le mien, sont interdépendants. Or, le plaisir ne signifie pas de manière indubitable atteindre l’orgasme. Ce dernier peut être atteint que par un abandon total et sans retenu des partenaires. On s’abandonne en ne recherchant rien de spectaculaire, mais simplement pour le … plaisir. Veut-on impressionner l’autre par des prouesses physiques lors de nos rapports sexuels? Il serait alors préférable de suivre des cours pour devenir acrobate dans un cirque.

Il est prouvé que le désir sexuel peut disparaître chez la personne concernée. En effet, une attente trop élevée peut devenir une source d’angoisse chez celle-ci, surtout si on lui repproche d’être à l’origine du « problème ». Or, on fait l’amour pour le plaisir de le faire, sutout pour son plaisir, et ce n’est que par un dialogue approprié et une complicité vraie que l’orgasme peut être atteint. Bref, on doit dire les choses, si vous le voulez mettre les cartes sur table, avant de passer aux actes. Aussi agréables soient-ils!

Je vous remercie de m’avoir lu.

Rolland St-Gelais

Québec (Québec)

Canada