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Mon bilan de l’année 2013

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Votre humble serviteur
Votre humble serviteur

Bien le bonjour tout le monde!

J’espère de tout mon cœur que vos préparations pour le Temps des Fêtes vont bon train. Pour ma part, je crois bien que je les passerai en compagnie de ma charmante et adorable Plume. Non pas que je suis réfractaire aux rencontres de Noël, à vrai dire j’adore rencontrer les gens et partager avec mes pairs, mais je préfère pour une rare fois prendre un temps de recul face à tout ce que j’ai vécu au cours de l’année qui se terminera bientôt. Une année qui a été, du moins en général, bien sous différents aspects.

J’ai décidé de partager avec vous quelques-uns de ces aspects. J’ai bien écrit « quelques-uns » puisqu’il est bon de se garder des petits jardins secrets. Ces derniers font ce que nous sommes. Voilà pourquoi rares sont les élus qui ont la permission d’y pénétrer. Après tout, quel intérêt y aurait-il de me dévoiler à tous vents? Poser la question, c’est aussi y répondre. N’est-ce pas?!

Je vous dirais que j’ai été dans l’obligation de régler cinq dossiers dont les conséquences pour les cinq années prochaines seront cruciales. Dieu merci! J’ai pu y faire face avec sérénité et une confiance en la vie.

Un autre aspect qui m’a fait reprendre conscience de la richesse de ma vie actuelle, c’est sans contredit le rôle que l’amitié vraie et

Faire confiance en la vie
Faire confiance en la vie

authentique joue au sein de mon existence. En effet, le plus beau cadeau que la vie m’a offert en 2013, c’est d’avoir pu renouer avec une femme extraordinaire pour qui j’ai énormément d’estime. Il est tout de même bien de souligner que je n’ai jamais perdu ladite estime envers elle, et ce même durant la période où elle et moi entretenions un silence absolu réciproque. Je me rappelle les fois où je la voyais à son travail  et que je me disais ceci : « si seulement tu savais à tel point je t’admire.» Fort heureusement, l’intervention d’une amie que nous avons en commun a permis un dénouement heureux. Je lui en serai éternellement reconnaissant.

J’ai aussi réappris à faire confiance à ce vieux dicton : « Tout arrive à qui sait attendre. » En effet, personne ne peut me reprocher d’être impatient devant un événement dans lequel je me suis senti à la fois trahi, désabusé voir  escroqué. Croyez-moi sur parole! Je sais très bien de quoi je parle. Cependant, j’en connais quelques-uns qui vont recevoir toute une surprise en 2014. Une surprise qui leur fera goûter le fruit de mon amertume et de ma rancune. Rappelez-vous de ceci : « On ne peut pas être reconnaissant si on est pas rancunier. » Ceci ne signifie en aucune façon qu’il faut vivre dans la haine puisque, et c’est bien connu, la haine détruit son maitre. Toutefois, savoir se protéger contre toutes formes d’exploitation de soi par des tierces personnes malintentionnées est un critère de haute moralité. Bref, je suis simplement « le petit chien qui, rongeant son os, attend le jour qui n’est pas encore venu où je mordrai celui qui m’a mordu. » Soyez certains que vous saurez bien de quoi il s’agit en 2014. J’en suis plus que convaincu. Et, oui!

La vie est magnifique.
La vie est magnifique.

Un autre aspect qui m’a joyeusement étonné concerne la parution d’un article sur votre humble serviteur dans un magazine européen. Un article de plus de trois pages sur un aspect que l’on n’avait jamais jusque-là osé réaliser. Il s’agit, croyez-le ou non, du domaine de la nudité artistique. En effet, vous le savez probablement déjà, j’ai posé nu pour des artistes œuvrant dans le domaine des arts visuels en 2011, 2012

La vie est vraiment magnifique.
La vie est vraiment magnifique.

et en début 2013. D’ailleurs, de telles expériences sont parmi les plus enrichissantes que la vie m’a offertes. Je ne m’attendais toutefois pas à ce qu’un magazine européen du nom de « La Vie au Soleil » daigne réaliser, avec bien entendu mon consentement, un reportage sur mon expérience. Fait intéressant

à noter! Ledit reportage a favorisé mon embauche au sein d’une agence de mannequinat très reconnu au Québec. Comme quoi, la vie fait parfois bien les choses. N’est-ce pas?!

En terminant ce petit article sur les bons côté de ma vie en 2013, je vous dirais que le plus important est

sans aucun doute de posséder une bonne santé. En effet, je peux me vanter d’avoir une santé tout à fait impeccable malgré mon âge. Il est cependant vrai que de vivre dans une sobriété totale depuis plus de 15 ans est un facteur important dans mon bien-être actuel. Mais, il n’y a pas que cela. En effet, savoir garder son esprit alerte, entretenir une passion pour la lecture, pour la beauté sous toutes ses formes, s’entourer de gens positifs et surtout garder la foi en la vie et en l’amour. Ce sont-là les aspects qui font le bonheur de ma vie au quotidien.

Merci de m’avoir lu.

Rolland St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Pour moi, que représente le Temps des Fêtes?

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Pour moi, que représente le Temps des Fêtes?

Bonjour à tout le monde,

J’espère que vos préparations pour le Temps des Fêtes vont bon train. Le « Temps des Fêtes » est pour plusieurs d’entre nous synonyme de réjouissances, de rires et de bons souvenirs à partager avec nos proches. Quoi de plus normal que de partager ces moments magiques avec ceux et celles qui comptent le plus à nos yeux. Après tout, tout le monde a le droit au bonheur. N’est-ce pas?!

Cependant, de plus en plus de personnes vivent cette période de l’année dans une totale solitude, une pauvreté extrême et souvent au prise avec des problèmes de santé qui ne sont guère apparents. D’ailleurs, le vieillissement de la population y est pour beaucoup dans l’augmentation du nombre effarent de gens vivant de telles situations. À cela s’ajoute l’isolement propre aux grands centres urbains. Un tel phénomène peut vous paraître étrange. Or, il en est rien. Il est scientifiquement démontré que la solitude s’accroît avec l’augmentation de la population. Comme dit si bien l’humoriste du Québec Yvon Deschamps:  » C’est quand on est le plus nombreux qu’on est aussi le plus souvent seul ».

Pour ma part, le Temps des Fêtes est le moment propice pour faire le bilan de l’année qui se terminera au 31 décembre. Quels ont été mes bons et moins bons coups? Quelles conclusions dois-je retirer de mon cheminement? Quelles résolutions devrais-je prendre pour la nouvelle année dont la naissance s’annonce très prochainement? Ai-je pratiqué un minimum de charité chrétienne à l’égard des plus démunis de mes pairs? Devant toutes ces questions qui me viennent à l’esprit, je laisse Dieu me juger selon sa miséricorde car il n’y a pas pire juge de soi que soi-même.

Il y a certes bien des événements qui me reviennent en mémoire. Certains sont joyeux et d’autres pas. Par contre, l’événement qui m’a fait le plus chaud au cœur est d’avoir renoué une amitié avec une femme que je n’ai jamais cessé d’admirer même lorsque le silence transpirait lors de nos rencontres. Un silence qui me brisait le cœur à chaque fois que je la voyais car elle avait toujours une place privilégiée tellement j’avais, et j’ai encore, de l’admiration à son endroit. Fort heureusement, l’intervention d’une femme extraordinaire nous a permis de renouer une amitié qui était jusque-là ternie par un imbroglio somme toute bien futile. Tiens! Si il y a une chose que je peux affirmer avoir réappris de cette année 2013, c’est que l’amitié est un trésor que nul ne peut se permettre d’ignorer surtout si les personnes concernées sont de véritables perles.

Autre chose que j’ai réappris en 2013, c’est que rien est acquis pour de bon. La santé, le bien-être, l’essence même de la vie et tous ceux qui nous entourent sont condamnés à disparaître un jour ou l’autre. D’ailleurs, c’est parce que la vie est en elle-même éphémère qui nous la rend si précieuse. Serais-je encore vivant le 20 décembre 2014? Nul le sait. Bref, vivre chaque moment de ma vie comme si il était le dernier est devenu le leitmotiv que je tenterai de développer à l’avenir.

Revivre le passé sans pouvoir lui apporter quoique ce soit de valable est la meilleure méthode pour briser le bonheur quotidien. Ce qui est fait, l’a été fait ainsi. Un point, c’est tout. Voilà donc un autre élément que l’année 2013 m’a permis d’apprendre. Oui, je suis au courant qu’un dossier de mon passé risque de venir me hanter. J’ai néanmoins décidé de laisser reposer l’âme de ma défunte mère en paix. Un grand sage, du nom de Jésus de Nazareth, n’avait-il pas déjà ordonné de laisser les morts avec les morts? Il serait bien de mettre en pratique un tel commandement.

Enfin, savoir rendre grâce à la vie est très certainement ce que j’ai le plus pris conscience en 2013. Oui, une fois de plus, je rend grâce à la vie et à Dieu, est-il besoin de vous rappeler que je suis croyant?, pour la chance d’avoir encore fait mentir les médecins qui avaient posé les pires pronostics à mon égard lors de ma naissance. En effet, chaque jour qui passe est pour moi une victoire morale. Mais, c’est avant tout une victoire de l’amour que mes parents ont eu sur ceux et celles qui voulurent me faire disparaître de la surface de la terre. Merci à vous chers parents!

En résumé, le Temps des Fêtes est le meilleur moment de l’année pour prendre conscience de la chance que nous avons d’avoir vécu une autre année, de fraterniser avec des gens plus ou moins proches de nous et même, pourquoi pas?, d’avoir la capacité de lire ce blogue sachant fort bien qu’une bonne partie de la population est analphabète. À cela vient aussi le fait de s’apercevoir qu’il y a toujours des gens qui vivent des situations pires que les nôtres.

Ici, le Temps des fêtes est une belle occasion de se rapprocher un tant soit peu des gens qui sont souvent laissés pour compte dans notre société. Je ne dis pas d’ouvrir votre gousset, mais simplement un petit geste de compassion tel un sourire, une écoute réconfortante ou une blague afin de faire rire celui qui en a le plus besoin. Voyez-vous? On peut certes nourrir le corps, mais nourrir l’âme est tout aussi important.

Joyeux Temps des Fêtes à vous tous.

Rolland St-Gelais

Québec (Québec)

Canada

Une mise-au-point s’impose!

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Une mise-au-point s’impose!

Bonjour tout le monde,

J’espère de tout mon cœur que vous allez bien bien et que la vie est belle pour vous et pour toutes les personnes qui vous sont chères. De mon côté, je vais admirablement bien et je remercie le Ciel pour la beauté de la vie. C’est d’ailleurs la raison d’être de cette publication: démontrer que la vie est belle et qu’elle vaut le coût de s’y investir. Voilà pourquoi j’ai évité dans la mesure du possible de publier des articles susceptibles d’attirer une quelconque forme de pitié de la part des internautes.

La route de la vie
La route de la vie

La vie a été, malgré bien des bas, tout à fait magnifique. Je marche alors que je devais être cloué dans un lit dès ma naissance. Je parle alors que je devais être muet. J’écris alors que cela devait être impossible selon les dires des médecins. Je suis pleinement autonome alors que j’étais condamné à végéter dans un centre pour déficients mentaux et ce, dès ma naissance. Oui, j’aurais pu m’apitoyer sur mon sort et accepter de vivre, plutôt survivre, tel un paria au sein de la société.

Et, pour tant, j’ai opté pour un chemin tout à fait à l’opposé. Ledit chemin n’a certes pas toujours été parsemé de fleurs multicolores, mais j’ai choisi de le parcourir à mon goût et selon mes aspirations en prenant un malin plaisir à déjouer les pires pronostics médicaux à mon endroit. Je me souviens, à titre d’exemple, la fois où mon pédo-prothésiste m’avait affirmé que vue mon état physiologique, il serait de loin préférable d’éviter toutes formes d’arts martiaux tels que le karaté et le judo. Chose étrange! J’ai effectivement pratiqué les arts martiaux pendant plus de onze ans. Ce fut-là l’une des plus belles périodes de ma vie.

Il en est ainsi de mes études universitaires où j’ai vécu dans les résidences de l’université Laval. C’est-là où je

L'auteur de ce blogue avec une amie
L’auteur de ce blogue avec une amie

me suis lié d’amitié avec des femmes extraordinaires avec qui je continue de correspondre de manière assidue via les réseaux sociaux où je suis inscrit tels que Facebook, Twitter et Tumblr. Qui plus est! Je ne rate jamais l’occasion de leurs transmettre mes vœux d’anniversaire lorsque cela m’est possible de le faire. L’amitié ne consiste pas d’être indéfiniment aux côtés des personnes qui nous tiennent à cœur. C’est plutôt de leur témoigner notre présence par une simple petite pensée pour leur dire qu’on ne les oublies pas tout en étant disponible si le besoin se fait sentir. Bref, les quelques amis et amies présents-es dans ma vie me donnent ce petit quelque chose qui la rende si précieuse.

Un nouveau regard sur la vie, c'est possible.
Un nouveau regard sur la vie, c’est possible.

Ma vie est belle car j’ai décidé qu’il en soit ainsi. Je n’ai jamais dit qu’elle est parfaite car rien est parfait en ce monde. De plus, je reconnais que je n’ai pas tout, mais j’apprécie grandement ce que j’ai. Serait-ce là la véritable richesse? J’en suis plus que convaincu. Une petite anecdote à ce sujet! J’ai rencontré l’une de mes vieilles connaissances lorsque je suis allé à mon petit bistro préféré situé sur la 3e avenue dans le quartier limoilou à Québec. Nous avons parlé du temps magnifique que nous avions en cette journée automnale. Il m’avoua qu’il aimerait bien que cela puisse continuer pour les jours à venir. Ce à quoi je lui avais répondu que cela n’était pas nécessaire à mes yeux étant donné que rien, absolument rien, ne me prouve que je serai encore en vie dans les prochains jours. C’est une vérité que nous avons tendance à occulter: notre existence est éphémère.

Le secret de ma joie de vivre réside à accepter cette réalité et d’en tirer une leçon: vivre cette journée comme si

Votre humble serviteur
Votre humble serviteur

elle était la dernière. Je veux écrire un article sur mes blogues? Je le ferai en m’y appliquant du mieux que je peux et avec un souci artistique indéniable. Dois-je accomplir un quelconque travail? Je m’y appliquerai encore une fois comme si il s’agissait de la chose la plus importante de ma vie. Bien entendu, je peux y ajouter quelques petits gestes dont la gratuité est remarquablement silencieuse; un sourire, un petit bonjour, embrasser une amie pour lui souhaiter un bel anniversaire de naissance, simplement écouter quelqu’un qui a personne à qui se confier, être reconnaissant pour un geste de bonté et avoir tourner la page quand cela s’avère être plus que nécessaire. La liste des moyens pour se donner et transmettre des moments de bonheur est quasi-illimitée.

En résumé, je suis heureux dans ma vie et j’essaye de parsemer quelques grains de mon bonheur et de ma joie de vivre au fil de mes publications. Voilà pourquoi j’ai intitulé mon site « sexualité, handicap et diversité » et non pas « angélisme, pitié et repli sur soi ». C’est une nuance énorme à retenir. N’est-ce pas?!

Je salues chaleureusement toutes les personnes qui visitent ce site et je leur souhaite de trouver tous ces petits moments de plaisir, de bonheur et de sérénité qui rendent nos vies si belles. Nous avons tous et toutes notre chanson, c’est à nous de la chanter.

Amitiés sincères

Rolland de Québec

Une réalité méconnue: la bisexualité

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Drapeau de la communauté bisexuelle
Drapeau de la communauté bisexuelle

La bisexualité peut être définie comme la faculté chez une personne de ressentir de l’amour et/ou du désir pour une autre personne quel que soit son sexe. Il en découle qu’une personne bisexuelle peut en théorie tomber amoureuse ou du moins éprouver du désir aussi bien pour une femme que pour homme.

Mais cette définition est très loin d’être complète car la bisexualité peut se manifester de manières très différentes d’une personne à l’autre. En effet pour beaucoup de bisexuels il faut prendre en compte une prédominance dans leur sexualité qui peut être hétérosexuelle ou homosexuelle. Ainsi il existe une infinité de formes de bisexualités que l’on peut placer sur une échelle allant de « exclusivement hétérosexuel » à « exclusivement homosexuel », avec pour point central une sexualité qui portera sur les deux sexes à parts égales.

La bisexualité peut aussi être vécue d’une manière concrète ou rester à l’état de fantasme. Bisexualité ne rime pas forcément avec relations multiples. Un bisexuel peut très bien faire le choix d’une vie hétérosexuelle tout en conservant une attirance pour le même sexe qui pourra se révéler et être vécue (ou pas) dans le futur. On peut donc être bisexuel uniquement dans son âme sans forcément le vivre.

Car enfin il faut aussi considérer l’évolution d’une sexualité dans le temps. On ne garde pas toujours la même sexualité toute sa vie. Ainsi, pour prendre un exemple, une personne ayant mené une vie hétérosexuelle jusqu’à ses 40 ans, puis homosexuelle ensuite pourra être considérée comme bisexuelle dans le sens où elle a un vécu à la fois hétérosexuel et homosexuel. Mais elle pourra très bien se considérer exclusivement homosexuelle selon ce qu’elle ressent ou pas pour le sexe opposé.

Ces quelques cas de figure ne constituent en rien une définition complète de la bisexualité, mais donnent une approche de ce qu’est cette forme de sexualité qui a toujours existé, bien qu’elle puisse prendre des apparences très diverses.

L’essentiel à retenir est que chacun doit être libre de vivre sa sexualité comme il l’entend, sans avoir forcément à se définir comme hétérosexuel, bisexuel, ou homosexuel vis à vis de la société.

Que dit-on des bisexuels ? Et que disent-ils d’eux-mêmes ? Hétéro ou homo ? 20%, 40%, allez, 60% bi ? A questions idiotes, réponses 100% garanties sincères et véritables. Même si elles ne sont pas toujours politiquement correctes.

Pleins feux sur les clichés de la bisexualité.

Questions-réponses!

1) La bisexualité n’existe pas !

C’est une affirmation que l’on pourrait discuter à l’infini. En revanche, les bisexuels existent bel et bien, puisque nous sommes là, de chair et d’os ! Et puis, si nous n’existons pas, pourquoi sommes-nous sujets, au rnieux, de tant d’interrogations, au pire de tous ces clichés ?

2) La bisexualité n’est qu’une phase de transition !

Ca dépend. C’est vrai pour certains bisexuels qui finissent par s’installer durablement dans une relation hétéro ou homosexuelle. Pour d’autres, en revanche, la transition doit s’étaler sur l’espace de toute une vie car ils sont toujours bi à 70 ans. Peut-être que la vie toute entière n’est-elle qu’une transition, un passage…

3) La bisexualité n’est qu’une mode !

Rejeter l’incidence de la mode serait naïf. Mais peut-être devrait-on inverser les termes de l’affirmation et constater que c’est la mode qui s’est emparée de la bisexualité. Car enfin, qui oserait nier que les pratiques bisexuelles, si elles n’ont pas toujours été sous le feu des projecteurs, existent de tout temps et en des lieux les plus variés.

4) Les bisexuels sont incapables de se définir !

Si l’on demande séparément à dix personnes qui s’auto désignent comme bisexuelles de définir la bisexualité, il est fort probable que leurs définitions ne seront pas exactement superposables. Mais faites le test auprès de dix pédés, dix lesbiennes ou dix hétéros, le résultat ne sera sans doute pas beaucoup plus probant. A cela rien d’étonnant puisqu’une définition individuelle se nourrit aussi de vécus personnels, et que, par chance, ceux-ci ne sont pas tous identiques. Ainsi, la question est de savoir pourquoi on devrait davantage imposer aux bis la nécessité d’une homogénéité.

5) Les bisexuels sont des traîtres à la cause homo !

Le fait d’être bi n’empêche en rien de militer au côté des gays pour plus de droits et pour une meilleure acceptabilité sociale ; nous y avons tout intérêt. Être bi, c’est, entre autres, être homosexuel. Les bis rencontrent les mêmes problèmes de discrimination, de violence verbale et physique, de moquerie. Quelques bis sont homophobes, peut-être, mais n’avez-vous jamais rencontré de pédés homophobes ? Et quand, dans certains milieux, s’affirmer bi s’avère plus difficile que se dire pédé ou goudou, n’y a t-il pas des questions à se poser ? Espérons qu’il y a de la place pour tous, dans le respect de chacun.

6) Les bisexuels sont incapables de choisir !

Depuis quand le choix implique t-il l’unicité? Avoir deux objets de désir (hommes et femmes) résulte d’un choix au même titre que n’en avoir qu’un. Indépendamment de l’orientation sexuelle, quelle place est réservée au choix dans toute forme de sexualité ?

7) Les bisexuels sont forcément infidèles !

Les bis, tout comme les hétéros ou les homos, sont parfois infidèles. Mais ni plus ni moins. Un bisexuel ou une bisexuelle peut-être en même temps avec un (des) homme(s) et une (des) femme(s), ou tour à tour avec une femme puis un homme, en restant exclusif sur chacune de ces périodes. Mais, d’une certaine façon, peu importe : les bisexuels ne sont pas plus obligés que d’autres de tomber dans les pièges de la justification. Ils n’ont ni plus ni moins que les autres le droit d’être multipartenaires si bon leur semble!

8) Les bis sont tous des obsédés sexuels !

On aimerait bien dire oui. Mais l’activité sexuelle des bis n’est pas plus débridée que celle de leur voisin de palier. Les bis développent la même énergie que ceux qui ne le sont pas : multi-partenariat, vie de couple monogame, célibat par choix ou non.

9) Les bisexuels sont sans points de repère !

C’est un peu vrai. En France, il n’y a pas de visibilité bisexuelle, ni même l’embryon d’une culture bi structurée. Bi-Cause est, à notre connaissance, la seule association de bisexuels de ce pays. C’est pourquoi il faut nous rejoindre et nous soutenir. Enfin, si vous êtes concernés…

10) Les bisexuels sont ceux qui transmettent le SIDA !

Cette affirmation n’a aucune valeur. Ce sont les « comportements » qui sont à risque et non les « groupes ».

Mais parfois cette double attirance demeure, à des degrés divers, et continuera dans l’âge adulte. On peut alors parler de « bisexualité ».

Face à la pression générale de l’ « hétéro normalité » et à une homosexualité de plus en plus reconnue, y compris socialement, l’adolescent ou le jeune adulte peut vivre longtemps dans le doute et souvent se sentir dans l’ obligation morale et sociale de faire un choix…qu’il sera bien sûr bien incapable de faire ! Car, pas plus qu’on ne « choisit » son hétérosexualité ou son homosexualité, on ne choisit pas sa bisexualité.

L’orientation sexuelle – qui n’est pas à confondre avec les notions d’identité de genre ou sexuée (voir infra), ni non plus avec ce qu’on appelle la « bisexualité psychique » (le « masculin » et le « féminin » qui, à des degrés très variables, sont plus ou moins en chaque individu, qu’il soit homme ou femme)- se construit dans les toutes premières années de la vie de l’enfant. C’est non seulement bien avant la puberté, mais aussi avant la période dite « œdipienne » (globalement entre 5 et 8 ans) que se construit la structure psychique de l’orientation sexuelle qui conditionnera la vie affective et sexuelle de l’adolescent et de l’adulte.

Elle est donc déjà faite lorsqu’arrive la période de la puberté et de l’adolescence, c’est à dire lorsqu’elle commence à pouvoir s’exercer concrètement. Il est donc évidemment illusoire de vouloir la changer, et, en ce sens, elle est en quelque sorte « imprévisible ».

Mais l’esprit humain, avec sa variété et sa richesse, ne se résume pas à un système qui serait simplement binaire. Par une sorte de conformisme réducteur, nos sociétés ont tendance à penser le monde de façon simpliste et «  confortable » et ce sur un fond de morale dualiste : homme/femme, bien/mal, riche/pauvre, blanc/noir, droite/gauche,…homo/hétéro… ; on mélange d’ailleurs, ainsi, le sexué, le genre et l’orientation sexuelle. Elles ont aussi tendance à réduire le hétéro/bi/homo « sexuel » à des pratiques physiques alors qu’il s’agit avant tout d’amour et /ou de sentiments.

L’ignorer ou se sentir obligé d’entrer dans ces moules préétablis est souvent pour les personnes bisexuelles, qui se sentent contraintes de s’insérer de ce fait dans ce système binaire, source d’une angoisse et d’un mal-être, en fait infondés, mais qui peuvent être déstructurant.

Le manifeste des bisexuels-les

De l’identité bisexuelle :

La bisexualité a toujours existé. Elle existe parce que nous, bisexuel(le)s, dans notre diversité, déclarons l’être. C’est un sentiment d’être au monde avant d’être un style de vie.

Nous sommes attirés affectivement et/ou sexuellement par des personnes de tout sexe et de tout genre, sans nécessairement avoir de pratiques sexuelles, et nous l’assumons.

Nous aimons vivre nos désirs, nos plaisirs, nos amours, simultanément ou successivement. Nous les vivons, comme chacun, de façon permanente ou transitoire.

Nous nous octroyons un large choix de possibilités sexuelles, de l’abstinence au multipartenariat.

Nous ne différons des personnes monosexuelles que par cette double attirance. Parmi nous, certain(e)s vivent leur bisexualité comme un choix, pour d’autres, elle va de soi. Nous la vivons dans notre identité et/ou dans nos pratiques.

Ce que nous partageons, c’est la volonté de l’assumer en soi et, si possible, avec les autres.

De la dignité bisexuelle :

Notre identité n’est ni plus digne ni moins digne que les identités hétérosexuelle et homosexuelle.

Pour nous, la liberté ne consiste pas seulement en ce que l’on peut choisir sa vie, mais aussi en ce que l’on peut en changer.

Nous ne pouvons nous accomplir si nous devons sacrifier notre bisexualité.

Nous luttons contre toute hiérarchie des genres et remettons en cause la prévalence masculine et la norme hétérosexuelle prépondérante.

Nous refusons également la normativité gaie et lesbienne qui tend à réduire la sexualité aux deux seules catégories hétérosexuelle et homosexuelle.

Nous luttons contre tout ordre normatif masculin ou féminin, qui impose la marginalité aux personnes homosexuelles, bisexuelles, asexuelles, transgenres, intersexuelles, transsexuelles.

Nous sommes pour une bisexualité qui permette à chacun(e) de vivre ses désirs sans être stigmatisé(e).

À cette fin, nous nous employons à prévenir le désarroi des plus fragiles d’entre nous ; cela passe par notre visibilité et par la valorisation de différentes figures d’identification bisexuelles.

Nous souhaitons réduire la biphobie et les multiples difficultés (sociales, familiales, économiques) entraînées par ces discriminations.

Pour ce faire, nous nous élevons contre la catégorisation des comportements sexuels et affectifs décrétée par les pouvoirs et autorités (religieux, médical, juridique, scientifique, médiatique, etc.).

                 Des droits des bisexuel(le)s :

Nous exigeons :

– d’être reconnu(e)s comme bisexuel(le)s quelle que soit notre situation passée ou actuelle

– de voir la bisexualité considérée au même titre que l’hétérosexualité,

– de pouvoir vivre nos inclinations affectives ou sexuelles sans avoir à les justifier

– de pouvoir fonder la famille de notre choix (célibat, couple, multipartenariat) sans avoir à sacrifier notre bisexualité et, dans tous les cas, de voir reconnu notre rôle éventuel de parent, beau-parent, parrain, éducateur,

– de disposer d’espaces où il soit possible de s’exprimer, d’échanger et de partager des expériences avec d’autres personnes bisexuelles,

– que les médias rendent compte de l’existence des bisexuel(le)s au même titre que celle des hétérosexuel(le)s et des homosexuel(le)s,

– que les politiques d’éducation et de prévention, notamment en rapport avec les Infections Sexuellement Transmissibles, traitent la bisexualité avec le même respect et la même importance que les autres orientations sexuelles.

Des devoirs des bisexuel(le)s :

Nous sommes pleinement responsables à l’égard de nos proches et de la société.

Comme dans toute relation affective, nous devons le respect à nos partenaires. Cela oblige, au sein du groupe affectif ainsi constitué, à construire des valeurs/repères acceptées par tous.

   Conclusion :

Par ce manifeste, nous nous déclarons solidaires de toutes les personnes dont la sexualité est injustement marginalisée, réprimée ou exploitée.

Nous défendons le droit à une sexualité sans honte, sans rejet, sans violence.

Respectant chacune et chacun dans sa différence, nous, bisexuel(les)s, luttons pour la liberté de toutes et de tous.

Source: http://www.bisexualite.info/index.php

La Thalidomide! Que se passe-t-il en Espagne?

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La Thalidomide!

Que se passe-t-il en Espagne?

Cinquante ans après son retrait du marché, le premier procès jamais organisé en Espagne contre la firme allemande Grünenthal, qui produisait la thalidomide, un médicament responsable d’avoir provoqué des malformations chez des milliers d’enfants dans le monde, s’est ouvert lundi à Madrid.

« Avec ce procès historique, les victimes espagnoles de la thalidomide espèrent (…) qu’après plus d’un demi-siècle d’une attente infinie, elles puissent voir apaisée leur souffrance, qui a commencé dans le ventre de leurs mères et se prolonge aujourd’hui, avec l’amputation de leurs bras et de leurs jambes », déclarait avant le procès l’Association de victimes de la thalidomide en Espagne, Avite.

Avite réclame à la firme Grünenthal 204 millions d’euros pour ses quelque 180 membres, en fonction du degré de gravité de leurs malformations.

Dénonçant le manque de reconnaissance publique dans leur pays, où « l’existence officielle des victimes espagnoles n’a été reconnue qu’en 2010 », Avite estime que le chiffre total de victimes, dont beaucoup sont décédées, pourrait s’être élevé à 3.000.

« Si le verdict va dans le sens de notre plainte, le laboratoire allemand Grünenthal serait considéré officiellement, pour la première fois de l’histoire, comme le responsable de ce qui s’est passé », expliquait Avite.

Grünenthal avait présenté ses premières excuses en septembre 2012, soit 50 ans après les premiers cas de malformations, affirmant être « vraiment désolée » pour son long silence.

Médicament de triste mémoire, prescrit aux femmes enceintes à la fin des années 50 et au début des années 60 pour soulager les nausées, la thalidomide a défrayé la chronique en causant des ravages irréversibles sur le développement du fœtus.

On estime généralement entre 10.000 et 20.000 le nombre total des victimes de ce médicament qui sont nés avec des segments de bras ou de jambes manquants, des mains ou des pieds directement rattachés au tronc.

La thalidomide fut retirée du marché fin 1961 en Allemagne et en Grande-Bretagne mais Avite affirme qu’il avait encore fallu attendre de longs mois pour que le médicament soit interdit en Espagne.

Source: http://www.boursorama.com/actualites/premier-proces-en-espagne-contre-le-fabricant-de-la-thalidomide-acb1deb28487f36775d19b602171ed7c